A contre-courant
Premier jour de l'hiver.
Dans un tapis de feuilles mortes, une pâquerette.
Posée là comme un point d'interrogation.
A contretemps, à contre-courant.
Etincelle printanière éclaboussant de blancheur le dénuement hivernal.
Rayonnante.
Solaire.
Comme un point d'interrogation.
Amenant à des questions.
Normal ou exceptionnel ?
Commun ou initiateur ?
Conforme ou audacieux?
Me détourner ou consentir ?
M'éloigner ou accueillir ?
Rejeter ou découvrir ?
Comme une porte.
Vers l'autrement.
Me proposant de rompre avec les énergies négatives.
De m'affranchir des codes spécieux délétères.
De me libérer des exigences fallacieuses que je m'impose.
De sortir de la conformité qui rassure mes peurs viscérales.
Comme une note.
M'invitant à jouer ma propre musique.
A renaître et à m'épanouir.
A déployer mon espace intérieur.
Afin d'y accueillir autrui dans la paix et l'amour.
Un appel à m'éveiller, quelle que soit la saison.
Comme un chemin.
Vers le meilleur de qui je suis.
En amitié avec moi-même.
Forte de ma lumière intérieure.
Pour enfin oser être moi.
Née au monde, et participant à sa paix.
Ces pâquerettes posées là, à contre-courant, à contretemps,
Sont des trésors. Des pépites. Des graines de bonheur.
Merci à toutes les pâquerettes que j'ai rencontrées.
Elles ont changé ma vie.
Je souhaite à chacune, à chacun, de découvrir ses propres pâquerettes !
Rêverie du 21 décembre 2020