A dos de mouette
Je pars.
Je pars comme ça, à dos de mouette,
Avec pour tout bagage un pétillement du cœur,
Une sorte d'élan vers le bonheur.
Le vent nous emporte la mouette et moi,
Là où le ciel et la mer se confondent,
Se caressant l'un l'autre avec paresse,
Dans un concerto de bleus et de verts changeants.
Au bout du monde,
Là où l'eau clapote à petites vagues,
En chatouillant les galets échoués.
Là où l'horizon est une ligne endormie
Que l'on franchit d'un rêve.
Tourne le vent en rafales,
Le ciel s'écrase, la mer se creuse et se cabre,
La tempête s'époumone en sifflements grisâtres.
Et moi sur la mouette je ris,
L'oiseau virtuose se joue du vent
En se faufilant entre deux instants.
Rêverie du 17 février 2020, Cayeux-sur-mer