Je suis comme ces arbres
Aujourd'hui, cap sur la forêt des Grands Avaux, dans le sud de l'Essonne ! S'étalant sur un relief vallonné, ce grand massif forestier offre une surprenante variété de paysages. Suivez-moi...
La promenade commence sur un chemin large, entre chênes, hêtres, charmes et châtaigners. Le classique des forêts d'Ile de France.
Je m'aventure en dehors des sentiers battus, et me retrouve dans une forêt pratiquement montagnarde, au milieu de douglas et d'épicéas.
Grimpant jusqu'au sommet de la colline, j'aperçois les ruines d'un ancien télégraphe.
Quelques mètres plus loin, j'ai l'impression de traverser les Causses ! Partout la roche affleure et les chênes se dressent petits et serrés.
Puis le paysage change à nouveau : bouleaux, fougères roussies et cahos de grès.
D'un coup, l'horizon s'ouvre sur la platière : d'immenses blocs de grès pavent inégalement le sol.
Des petites mares dorment ça et là.
Descendant sur l'autre versant, je poursuis mon chemin : me voici dans le royaume des châtaigniers, avec le sable et les rochers de Fontainebleau !
A l'horizon, le soleil s'essouffle et m'invite à revenir sur mes pas.
J'ai pris le temps de contempler ces arbres nés dans ce chaos de grès.
Ils avaient su profiter de chaque faille dans la roche, de chaque goutte d'eau, de chaque rayon de soleil pour inviter la vie à couler en eux. Ils portaient sur leur tronc et dans leurs branches leurs luttes contre le vent, la pluie, la sécheresse, la chaleur...
J'ai senti leur force, leur patience, leur résilience aussi. Ils étaient beaux, emplis de tout cela. Emplis de vie, beau temps et mauvais temps.
Je suis comme ces arbres.
Chaque tempête, chaque orage, chaque sécheresse m'amène à chercher au fond de moi la force, la confiance et la patience pour avancer jusqu'au jour suivant, encore et encore.
J'apprends que le possible peut naître de l'impossible. Que tout obstacle n'est pas une limite, mais une invitation à créer un autre chemin, voire à me dépasser. Que mon soleil intérieur est résistant, puissant, solide et que je peux compter sur lui.
Et cela m'émerveille ...
Reportage du 12 décembre 2018