Si belle la forêt !
Me voici en forêt de Sénart, sous un ciel incroyablement bleu.
Les sentiers sont encore embrumés de froid alors qu'il est presque midi.
J'aime ces lumineuses journées d'hiver, où la forêt se raconte dans la splendeur de son dépouillement.
Dépourvue de feuillage, la ramure des chênes apparaît dans toute sa beauté. Une beauté faite de puissance et de grâce. Puissance donnée par la terre et le temps, grâce offerte par la danse et le murmure du vent.
Sur un noisetier, pendulent en jaune citron les dernières feuilles de la saison.
Le tronc des bouleaux, comme pétri et encroûté de blanc et de gris, est magnifié par la lumière.
Bouleaux, châtaigniers, chênes, hêtres et noisetiers, ont offert leur tribu à la terre. Un tapis de feuilles humides se transforme peu à peu en humus, accueillant au passage quelques champignons délicats.
Les pluies d'automne ont rendu leur éclat aux mousses qui s'étalent sur les souches en décomposition.
Sur un amas de branches coupées, un Rouge-gorge vient se poser, juste le temps d'une photo : merci de ta visite !
Le tambourinement d'un pic attire mon attention vers les cimes des arbres. Là-haut, vraiment très haut, je découvre un Pic épeiche occupé à dénicher dans les fissures des branches les petites bestioles qui le nourriront.
Je ne crois pas avoir marché plus de trois kilomètres, car j'ai savouré chaque pas, j'ai goûté chaque rencontre, dégusté tous ces petits riens qui font la vie, qui sont la vie. J'ai le cœur gonflé de gratitude, l'âme remplie de beauté, et je repars ressourcée, pleine d'une énergie joyeuse.
Si belle la forêt en ce jour de décembre !